vendredi 18 janvier 2013

L'histoire du oui (très mouillé) en français (moins mouillé)

Et, l'autre jour, après avoir glosé en allemand sur la très énervante "patalalisation de la consonne fricative alvéolaire" S comme dans, au hasard, sexe (notée en phonétique internationale [s]), que certains locuteurs prononcent ch, le fameux ch allemand [ç] si difficilement prononçable pour les Français, comme dans Milch — ou d'autres encore, tel le ministre de l'Économie Philipp Rösler, lequel prononce également ch = [ç] le son sch [ʃ] comme dans, toujours au hasard, chibre; après ça, donc, JB recevait de A le mail suivant:


Autrement dit, A, après avoir souhaité à JB ses vœux de bonne année, s'interrogeait sur un autre point de phonétique, du français en l'occurrence: selon lui, certains locuteurs prononceraient parfois, à la fin du mot oui, le son [ʎ], ce qu'on appelle vulgairement en linguistique le L mouillé (et ce n'est pas un pétard… mouillé — hö!). Les petits amis de JB se posent immédiatement la question: il correspond à quoi, ce son? A donne un exemple, lui qui est italophone: le mot aglio en italien, [aʎʎo] en écriture phonétique internationale, ail en français, [aj] en écriture phonétique.

Le corps enseignant déclare souvent aux élèves apprenant l'italien que ce L mouillé, représenté en italien par le phonème gli se prononcerait comme notre, par exemple, aille français (ou eille, ou ille, ou ouille, etc.). Mais l'écriture phonétique nous montre le contraire. En fait, non, il s'agit de deux consonnes distinctes, certes proches l'une de l'autre, mais bel et différentes. La première est un L mouillé, donc; la seconde ce qu'on appelle un yod, comme l'allemand ja ou l'anglais yes (= oui, fort justement). Écoutons, grâce à Wikipédia, les deux sons, pour bien entendre de quoi il s'agit — puisque c'est aussi, on le verra plus tard, le cœur du problème.
Voici le son "yod" = [j]:


Et voici le fameux L mouillé = [ʎ]:



Ainsi, selon A, oui se transformerait en une espèce de ou-ille ou oui-lle. C'est du moins ce que croit entendre A, qui en demande l'origine à JB et dit que cette prononciation le "rend dingue, dans le sens positif du terme".

Hum.
De prime abord, JB n'a pas l'impression d'entendre ce son. En y réfléchissant, en s'exerçant tout seul dans son palais socialiste (il y revient, sur l'exercice, pas sur le palais socialiste), il peut à la limite entendre quelque chose de cet ordre. Puis en cherchant dans ses documents et dans internénette, il trouve tout un tas d'informations qui vont dans le sens du ressenti de A.

Mais d'abord, pour comprendre le pourquoi du comment, il faut s'atteler à deux domaines spécifiques de la linguistique: la phonétique articulatoire et la phonétique historique. Ça a l'air hypercompliqué posé comme ça, voire ça ressemble à des pathologies graves; mais, primo, ça n'en est pas, secundo, JB va tenter de l'expliquer simplement à ses petits amis.
La phonétique articulatoire étudie comment l'être humain prononce non seulement les sons, mais chaque lettre, voyelles et consonnes notamment. La phonétique historique étudie comment un son évolue dans l'histoire de la langue. Exemple: comment on passe du latin cōda, à la forme cauda, puis à cue en ancien français, à coue en moyen français, pour arriver enfin à queue en français moderne. On n'étudie donc pas la sémantique, le sens du mot, mais sa morphologie.

Pour prononcer des mots et des lettres, nous n'avons pas seulement besoin de la voix et des cordes vocales. Mais aussi de la bouche et de ses différents organes: la langue, le palais, les dents, les lèvres et, plus bas, la luette, parfois la gorge. Mais aussi le nez, surtout en français. Outre qu'il nous sert à former les consonnes M [m] et N [n], comme dans respectivement minou et nœud, c'est grâce à lui que les voyelles nasales peuvent exister: "an" = [ã] comme dans bander, "in" = [ɛ̃ ] comme dans sein et "on" = [õ] comme dans nichon.
Bon.
Selon que chaque région de la bouche est mobilisée, la consonne (puisqu'il est d'abord question de consonne) porte d'une part le nom de ladite région (ici buccale), d'autre part la façon de prononcer cette consonne: sourde (on retrouve le sexe = [s]) ou sonore (on a par exemple zézette = [z]). JB a déniché une coupe sagittale de la bouche qui montre bien le phénomène:


Et JB a déniché un autre joli tableau qui explique à ses petits amis comment les consonnes utilisées en français sont ordonnées en fonction de ces paramètres articutoires:


Comme on le voit, le son cité par A, le fameux L mouillé [ʎ] ne s'y trouve pas. Et pour cause, il n'existe pas en français. Il existe dans l'écrasante majorité des langues romanes mais pas en français, donc — JB expliquera pourquoi après. Wikipédia nous indique sa graphie dans les différentes langues où il apparaît (et JB a souligné particulièrement le cas de l'italien puisque A est italophone de naissance):
Plusieurs langues prononcent ce son: le serbe (écrit љ en alphabet cyrillique et lj en alphabet latin), le croate (écrit lj), le breton (écrit ilh), le letton (écrit ļ), le féroïen (écrit l quand il précède une affriquée/occlusive palatale, exemple : fylgja [fɪʎʤa]/[fɪʎɟa]), l'italien (écrit gli), le portugais (écrit lh), le catalan (écrit ll), l'espagnol (écrit ll), l'occitan (écrit "lh") etc.

Si on prend le tableau complet de toutes les consonnes existantes, on voit que le L mouillé [ʎ] est une consonne spirante latérale palatale voisée, c'est-à-dire qu'elle est prononcée grâce notamment à l'action du palais (d'où palatal) — et il faut sans doute cliquer sur l'illustration pour bien lire:


Bon.
Ceci posé, on peut maintenant revenir à la question liminaire qui est donc de savoir si certains locuteurs du français prononcent de nos jours un L mouillé à la fin du mot oui. JB a eu beau chercher et chercher, il n'a hélas trouvé (désolé, A) aucune information absolument affirmative en ce sens.
Mais.
Car il y a un mais.
Ce pourrait être possible. Pour des raisons tant de phonétique articulatoire que de phonétique historique. Puisque, et JB espère que ses petits amis sont bien assis car ils risquent de faire une infarctus linguistique, il n'est pas tout à fait juste d'affirmer que le L mouillé = [ʎ] n'existe pas en français. Il a existé en français.
Si!
Et il y a mieux.
Non seulement le son [ʎ] a existé en français, mais il ponctuait le mot oui!!!
Ça alors! C'est dingue!!

Pour comprendre, il faut d'abord en passer par la phonétique historique, donc voir comment le mot a évolué au fil des siècles. JB répond d'emblée à la première et fracassante révélation: l'existence passée du L mouillé [ʎ], par conséquent tombé en obsolescence en français. Le latin ne connaissait pas plus ce son, apparu au tout début du développement des langues romanes, ainsi que nous l'explique Kristoffer Nyrop, dans sa Grammaire historique de la langue française (1909):


Oui vient du latin hoc ille, qui signifie celui-ci. Ce hoc ille a donné oïl en ancien français, puis ouïl, ouil et ouy en moyen français. En fait, et c'est en cela que réside le caractère génial de la question posée par A par JB, l'adverbe oui offre un petit concentré de l'histoire de la langue française.

JB vient de lâcher le mot oïl, et chaque francophone subodorera qu'il est question de langue d'oïl. La langue d'oïl, parlée dans le nord de la France, versus la langue d'oc, parlée dans le sud de la France. Mais ça veut dire quoi, exactement? Cette distinction, et c'est une fois de plus en cela que réside le côté génial de la question posée par A, qui est italophone (JB tient à le rappeler), on la doit à… Dante (1265 - 1321) — un Italien lui aussi, donc. Dante est le premier à consigner cette différence qu'il décline en trois aires linguistiques. C'est encore à Kristoffer Nyrop que JB fait appel pour comprendre de quoi il retourne:


Dante a donc dit:
En effet, les uns disent Oc, les autres Si, et même encore d'autres disent Oil [= Oui]. [L'Italie est] le beau pays où sonne le si."
Et, si on regarde la répartition géographique de ces langues du oc/oui/si, cela donne:


Plus exactement, cela donne:


L'histoire du français se caractérise par l'extension de la langue d'oïl, et plus particulièrement du français parlé dans ce qu'on désigne aujourd'hui l'Île-de-France (Paris et sa région), au détriment d'abord des dialectes de la langue d'oïl, puis de la langue d'oc, qu'on a donc rebaptisée au XIXe siècle occitan. Et le philologue Henri Estienne, dans son ouvrage de 1579 La précellence du langage français liste toutes les façons de dire oui dans les régions francophones:


Si on en revient ainsi à l'histoire du oui en tant que descendant de oïl, lui-même descendant du latin hoc ille, l'histoire se décompose comme suit, et c'est cette Ferdinand Brunot, dans son Histoire de la langue française (1905), qui nous la raconte:


Est-ce que les petits amis de JB suivent?
Hoc ille a donné o, qui donné o il lequel, par agglutination, est devenu oïl, pour aboutir à oui. Maintenant que nous avons vu l'évolution morphologique, voyons l'histoire phonétique de l'adverbe. Car comment était prononcé ce oïl? Tantôt [ɔi], tantôt [ɔil], croit savoir Wikipédia. Mario Rossi, dans son Dictionnaire étymologique et ethnologique des parlers brionnais (donc de la Bourgogne, ce qui permet à JB de saluer son cher ami É) publié en 2004, est quant à lui plus catégorique:


Ha! s'exclame JB dans palais socialiste, ainsi donc les Français du moyen âge étaient des skinheads avant l'heure puisqu'ils disaient "oï"! Ha!
Mais nan, c'est une blague que JB était obligé de faire puisque le fameux oi oi! anglais des skinheads signifie en fait bonjour et non oui.
Trêve de bêtises et revenons à la prononciation.

Le pronom personnel ille, qui a donné notre il moderne, se prononçait en ancien et moyen français [iʎ]. Jean Hindret (ou Hindert) dans son ouvrage L'art de bien prononcer et de bien parler la langue françoise (1687) nous l'explique:


Les deux L étaient "mouillés de même", dit-il, donc des L mouillés. Jusqu'au XVIIe siècle, cette prononciation à partir de du pronom personnel latin était même paradigmatique — c'est-à-dire qu'on expliquait comme articuler le son, a priori déjà difficile à prononcer, à partir de ille et ses dérivés:


Ainsi, on prononçait autrefois ail [aʎ] comme l'italien moderne aglio [aʎʎo], paille, dérivé du latin paglia se prononçait [paʎ], etc.
JB l'a expliqué, ce ille a donné il, qui a constitué le L de oïl, lequel a donné oui. Et, à en croire certains grammairiens et philologues, oïl s'est prononcé [ɔi] ou [ɔil]. Or non. Avant cette évolution, il s'est bel et bien prononcé [ɔiʎ] et s'est orthographié oilh, le lh étant une des manières de retranscrire le L mouillé (graphie conservée en portugais moderne), mais les variantes li et ll existaient aussi, comme nous le verrons un peu plus bas.

Pour en avoir la confirmation, il faut vraiment se décarcasser (3 jours de recherche!!!) et aller dénicher l'étude écrite en allemand du professeur (américain!) de français John E. Matzke au Bodwoin College de Brunswick dans l'État du Maine, intitulée Dialektische Eigenthümlichkeiten in der Entwicklung des mouillierten l im Altfranzösischen, publiée en 1890 dans la revue Modern Language Association of America. Matzke a compulsé tous les texte écrits en ancien français pour rédiger son travail: Caractéristiques dialectiques de l'évolution du L mouillé en vieux français (ouf!). À partir des poèmes, et donc à partir des rimes, il a pu déduire d'une grande quantité de prononciations de sons, parfois obscures pour un œil moderne. Et, pour notre histoire du L mouillé, il a à chaque fois indiqué s'il était accentué (betont) ou non accentué (unbetont).
Il note d'abord, et c'est JB qui souligne:
Il convient en wallon de prêter attention aux formes du pronon ilh (= ils et il), de même que cilh, icilh et oilh (= oui).


Ce qui confirme donc ce que JB posait plus haut. Autre exemple d'un oilh, icilh (si JB peut dire):


On remarquera également le filh qui correspond à notre fille moderne, équivalent au figlia italien, lequel a conservé le L mouillé — sachant que fille s'est lui-même longtemps prononcé [fiʎ]. Avec cette graphie en -lh, la prononciation devient assez évidente, même pour un lecteur de 2013. Mais Matzke donne d'autres occurrences, où notre oui moderne adopte déjà en ancien français sa graphie du moyen français, à savoir, comme ci-dessous oil puis ouy, et que tous deux sont également "betont", c'est-à-dire accentués:


On peut donc en conclure que le latin ille prononcé ['iʎe] est devenu ilh prononcé [iʎ], s'est agglutiné au o, lui-même vestige de hoc, pour donner oilh prononcé [ɔiʎ] en ancien français. De deux mots o + ilh, ils n'ont plus fait qu'un. Ilh se prononçant avec un L mouillé, il est normal que oilh se prononce également avec un L mouillé. En moyen français, l'adverbe prend la graphie oïl prononcé [ɔil], bien que subsistent des vestiges parlés du [ɔiʎ]. Le mot voit sa graphie évoluer vers ouïl/ouil/ouy/oüy et se stabilise enfin à oui prononcé [wi] — ce [w] étant quant à lui ce qu'on appelle une semi-voyelle.

Par conséquent, le son [ʎ] était tout à fait vivant en ancien et en moyen français, a commencé à décliner dès le début du français classique, mais il est mort de sa belle mort au XIXe siècle, malgré les efforts acharnés par certains de le conserver. Au premier rang desquels Émile Littré, oui, lui, l'homme du dictionnaire homonyme. Dans son Traité de prononciation française (1900), Auguste André se gausse:


Et le grammairien Kristoffer Nyrop de lui donner raison, tout autant ironique et portant sa critique sur les chanteurs, après les acteurs chez André:


Enfin, pour quiconque en douterait encore, le yod [j] est considéré définitivement, en 1913, comme un synonyme du L mouillé pour le grammaire Philippe Martinon, dans sa méthode Comment on prononce le français. Il n'accorde pas un mot à une éventuelle prononciation en [ʎ]. Seul existe le [j]:



Si JB reprend la supposition de A qui croit entendre un L mouillé final à l'adverbe oui, nous pourrons tous en cœur lui répondre: désolé, A, tu te trompes, puisque le [ʎ] n'est plus prononcé par les francophones, voire plus prononçable par eux.
Mais peut-être A entend-il vraiment quelque chose. Oui, peut-être ne se trompe-t-il pas d'un point de vue auditif, mais confond la consonne entendue. JB doit revenir sur l'évolution du oui, au regard de la disparition du L mouillé.

Car JB a affirmé de façon un peu péremptoire que celui-ci avait disparu. C'est inexact. Il s'est en réalité transformé. De [ʎ], il est passé à un yod, au son [j]. En linguistique, c'est ce qu'on appelle, la yodisation de la consonne palatale. La consonne spirante latérale palatale voisée [ʎ] est devenue la consonne spirante palatale voisée [j]. L'articulation sur le côté du palais a peu à peu disparu. Manuel Bruña Cuevas, de l'université de Séville, résume le procédé par la citation infra, puisée dans un article publié en 2003 et intitulé Réduction du système phonologique français. La perception du l palatal français:


Ceci dit, objecteront les petits amis de JB, il n'y a jamais eu de [j] en final du mot oui. C'est tout à fait exact. Là où JB veut en venir, c'est que: si A entend un son à la fin du oui, c'est nécessairement un yod et non un L mouillé. À force de recherches, il a trouvé deux occurrences. Un internénetteur de Wallonie propose le témoignage suivant sur un forum:


Et le Glossaire acadien de Pascal Poirier précise à son article sur l'adverbe oui:


Dans les deux cas, nous constatons la présence de cette yodisation dont JB parlait plus haut. Comme les gens qui ont été enlevés par les extraterrestres, A n'est donc pas seul dans son ressenti et sa conviction. Cette prononciation résulte peut-être d'une survivance de ce très ancien L mouillé, yodisé ensuite. Peut-être s'est-elle conservée en vertu d'un régionalisme, qui fait prononcer oui non plus [wi] mais [wij], oui-lle en quelque sorte.
En outre on peut cerner dans quelle mesure ce mot yodisé intervient. Il n'est pas prononcé dans le cadre d'un oui franc, affirmatif et souvent bref. Il ne l'est pas non plus lorsque le I final est allongé, que l'on dit dès lors ouiii, en sous-entendant un très ironique "en effet", "c'est cela". Mais il l'est à coup sûr lors d'un oui jubilatoire, qui marque la grande joie, l'énorme satisfaction.

Une dernière explication, justement.
JB ne s'est pas esquinté le popotin pour rien à expliquer la phonétique articulatoire. Car si on se penche sur la dernière voyelle de l'adverbe, le I, donc, il s'agit en linguistique d'une voyelle fermée (ou haute) antérieure non arrondie. Si elle est "antérieure", elle est prononcée à l'avant de la bouche, comme nous le montre cette deuxième et merveilleuse coupe sagittale:


Et qu'est-ce qu'on voit sur le schéma? Où se situe notre [i]? Bingo: sous le palais, sous la région palatale, à l'endroit même où tant le son [ʎ] que le [j] sont eux-mêmes formés. De plus, et on est là de plain-pied (hö! la blague) dans la phonétique articulatoire, si on prononce un I non plus bref mais long, très long, en français, le son [i] se transforme [j]: la voyelle devient en finale un yod, on entend une sorte de illlle, ce que le Wallon de tout à l'heure suggérait, et ce que JB a pu constater in vivo dans son palais socialiste en s'exerçant. Tant d'un point de vue phonologique que morphologique, le son produit a lieu dans la même région et fait par conséquent appel, en l'espèce, à une consonne formée par ces organes.
On peut confirmer cette analyse avec l'onomatopée Argh! Tant le A que R sont formés à l'arrière de la bouche. L'étouffement signifié par le mot est confirmé par le processus articulatoire de ce même mot: en passant de A à R, on va de plus en plus vers la partie postérieure de la bouche, vers la gorge, vers l'étranglement induit.

Mais JB ne saurait terminer ce looong post (oui, bon, d'accord, il fait toujours trop long, il sait) sur le L mouillé que savent prononcer les italophones, donc A, et que les francophones, donc JB, sont infichus ne serait-ce que d'articuler. Toutefois, toujours aussi débordant de perspicacité, JB a trouvé la description parfaite pour briller en société, que ce soit autour d'une bacalhão portugaise, d'une tortilla espagnole ou de pâtes italiennes à l'aglio (= à l'ail). Et c'est notre nouveau copain Henri Estienne († RIP), qu'on a pu lire ici à plusieurs reprises, qui, déjà en 1579, nous donnait un truc, un tuyau, le moyen le plus idéal pour y parvenir. La méthode est simplissime. Et surtout hypersimplissime à comprendre. Sur ce, JB souhaite un bon entraînement à ses petits amis!!!


JB répète:
Elle se fait par un autre mouvement de la langue, tout contraire à celui qu'elle fait lorsqu'elle veut former le son de l'L sèche: car au lieu de se redresser par le bout vers le palais, elle se recourbe vers les dents d'en bas et s'élargit par le bout et vers le milieu, comme si elle voulait former un I, qui se trouve interrompu dans sa formation par le battement de la langue vers les dents d'en bas.
Wouah! Bon courage, hein!

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